Carlos Alcaraz refuse l’étiquette de successeur de Nadal : « Je suis Carlos Alcaraz »

À seulement 21 ans, Carlos Alcaraz est déjà considéré par beaucoup comme l’héritier naturel de Rafael Nadal. Mais dans le documentaire Netflix Carlos Alcaraz: My Way, le prodige espagnol exprime un message fort : il souhaite exister par lui-même, loin de l’ombre d’un géant aux 22 titres du Grand Chelem.

« Je ne veux pas qu’on m’appelle le successeur de Rafa », affirme-t-il. « Je veux qu’on m’appelle Carlos Alcaraz Garfia. »

Alors que Nadal a marqué l’histoire avec 209 semaines en tant que numéro un mondial et 14 sacres à Roland-Garros, Alcaraz a lui aussi brillé en 2024, défendant avec succès son titre à Wimbledon et remportant son tout premier Roland-Garros.

Pour Nadal, ces comparaisons constantes peuvent être destructrices. « À force, ça use », confie-t-il. « Cela met une pression énorme qui peut nuire à ta stabilité mentale. »

Le documentaire met en lumière les luttes internes d’Alcaraz, entre passion et pression. Après une élimination précoce à Cincinnati, il admet avoir perdu pied mentalement. « Je ne savais pas si je devais arrêter ou si j’avais perdu ma passion. »

Sa défaite face à Novak Djokovic en demi-finale de Roland-Garros 2023 l’a poussé à s’évader à Ibiza — contre l’avis de son entourage. Son coach, Juan Carlos Ferrero, n’a pas caché son mécontentement : « On savait qu’il ne devait pas y aller. » Pourtant, Alcaraz est revenu revigoré, enchaînant avec des victoires à Queen’s puis à Wimbledon.

Mais Ferrero reste vigilant : « S’il se contente du top 15, on ajustera nos ambitions. Mais ce n’est pas ma vision du travail. »

Dans les derniers instants du film, Alcaraz conclut avec lucidité : « Je ne sais pas si j’ai l’état d’esprit pour devenir le plus grand. Ce que je sais, c’est que je choisis le bonheur avant tout. Et le bonheur, ce n’est jamais facile à atteindre. »

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